Psycho-somatothérapeute, Musico et Art-thérapeute, Analyste, formation universitaire + Ecole Européenne des Psychothérapies Socio-Somato-Analytiques. Sur ce blog, vous trouverez des informations concernant l'Art et la Psychothérapie, des liens utiles, que des articles concrets et sérieux, des stages...
La boulimie et l'anorexie sont des troubles du comportement alimentaires.
Qu'est-ce qu'un Trouble ?
Un Trouble est un comportement souvent impulsif, c'est à dire plus fort que la volonté, et qui perturbe le bien être de la personne dans sa vie personnelle, familiale et sociale.
A quoi ce comportement est-il dû ?
Les causes du Trouble du Comprtement Alimentaire sont multiples et variables.. On peut dire qu'il existe une cause spécifique à chaque personne qui souffre de ce trouble. La plupart du temps, le trouble débute sur un sentiment psychologique induit par un évènement extérieur : cela peut-être de l'agressivité d'autrui provoquant de la honte, ou encore un traumatismes affectifs lié à une agression, à un accident ou à la perte d'une personne proche...
Les causes neuro-biochimiques :
Les exhausteurs de goût utilisés dans tout les produits alimentaires issus de l'industrie (Glutamate et Aspartame principalement) pourraient être à l'origine du mal être ressenti par les personnes qui souffrent de TCA.
Les E (+numéro) que l'on trouve dans la majorité de nos aliments, (depuis les petits plats pour bébé !) vont agir dans le cerveau pour envoyer des petits signaux éléctriques qui vont nous faire ressentir le sentiment que : " mmmh ... c'est bon... !! "
Tout comme dans le mécanisme de la dépression, imaginons un petit sac plein de petits mots donnant l'information au cerveau " mmmh.. c'est bon... ! "
Et bien, les exhausteurs ont une action cérébrale qui va libérer un petit message du sac, a chaque fois que l'on mange quelque chose artificiellement salé ou sucré.
Le problème, c'est qu'a grande dose, le petit sac fini par ne plus avoir de petit messages "mmmh... c'est bon.." Quoique l'on mange, il y a petit a petit perte du goût, et donc de plaisir et d'appétit.
Hors, le plaisir de manger est un des premiers plaisir que nous ayons au moment de notre venue au monde ! Le bébé qui vient de naître est tout de suite rassuré quand il est posé sur le sein de sa maman !
Lorsque la perte du goût est atteinte, il y a deux cas de figure :
- 1 - La personne ne ressent plus le besoin ni l'envie de manger. Elle arrête tout simplement de s'alimenter.
- 2 - La personne est devenue "dépendante" à cette stimulation.. tout comme le toxicoman qui va stimuler d'autres zones de son cerveau en usant de drogues euphorisantes, la personne va ici rechercher le plaisir de manger, alors qu'elle ne pravient plus qu'à se "remplir" sans ressentir le moindre plaisir à le faire.
Il peut s'en suivre un sentiment de honte, ou de culpabilité, ou de peur d'exclusion sociale... qui va pousser la personne à se faire vomir, par exemple...
Ces comportement s'insinuent dans le quotidien de façon très lente et progressive, et la personne qui est atteinte va plutôt s'enfermer et s'isoler au lieu d'en parler.. Lorsque il devient un reflexe, un automatisme, une habitude, on parle alors de Trouble du Comportement Alimentaire.
Les causes psycho-affectives :
Les problèmes alimentaires sont également lié à l'affectif. L'estomac plein, le bébé se sent rassuré dans les bras de sa maman, et ceci il l'apprends dès la première heure qui suit sa naissance !
Lorsqu'il y a de l'angoisse, la première chose que l'on dit c'est : "j'ai une boule au ventre" !
Cela veux dire "je ne suis pas suffisammenet rassurée pour pouvoir digérer ce que j'ai mangé" de même ne disons-nous pas : "je n'arrive pas à "digérer" ce qui vient de m'arriver" lorsqu'il nous arrive quelquechose de grave?
Ce sentiment est encore pire lorsqu'il est récurrent dans le quotidien (harcellement, abus de pouvoir, violence répétitive, autoritié parentale extrèmement perfectionniste et non permissive, etc...)
La solution pour la personne victime est parfois, inconsciemment, de s'effacer, disparraitre, chercher à ne plus exister...
Le mal être peut aussi venir d'une idée récurrente de la personne elle-même, persuadée d'avoir une image dévalorisante, si elle est ultra-perfectionniste envers elle-même et voulant atteindre de objectifs irréalisables. Ceci peut provenir d'un énorme manque de confiance en elle, né peut-être d'un manque de repère pendant l'enfance. (famille nombreuse, non-présence des parents, etc...)
Généralement, les personnes qui souffrent de TCA ont un profil psychologique qui met en avant :
- un manque de confiance en Soi, ou une faible estime de soi
- de l'anxiété (il s'agit d'un sentiment de peur diffuse sans objet réel pouvant provoquer cette peur)
- une certaine forme de dépression
- une tendance à réagir sur le mode "tout ou rien"
- un manque affectif
- des difficultés de communication et peu de relations avec les autres
- des vécus traumatisants pendant l'enfance : violences psychologiques, violences physiques, agressions morales ou sexuelles.
Les facteurs déclanchants les plus fréquemment détectés sont :
- le deuil, ou la perte d'une personne proche (décès, maladie, divorce, déménagement...)
- de nouvelles exigences qui parraissent insurmontables (à l'école ou au travail )
- la décision de suivre un régime drastique ( dans 90 % des cas, la boulimie s'installe suite à un régime trop violent qui destabilise l'équilibre alimentaire)
- le vécu de la sexualité ( première expérience sexuelle induite par une pression extérieure plsuque par un désir réel de la personne, par exemple pour faire "comme" les autres... )
- blessures liées à des moqueries concernant l'apparence physqique
- etc...........
* la liste est non exhaustive ! Vous pouvez faire part de vos propositions en laissant un commentaires...
Mes propositions thérapeutiques :
Loin de prétendre avoir la solution pour aider à lutter contre ces troubles, il s'agit selon moi d'apporter une aide pluri-disciplinaire aux personnes souffrant de TCA.
Pour ma part, je propose de reprendre goût à la vie par le biais de l'art et de la créativité. Le travail thérapeutique se fait de différente façon,en fonction des points que la personne souhaite améliorer. Par exemple :
- si la personne qui souffre de TCA souhaite retrouver confiance en Soi, je proposerais des exercices d'expression de Soi par le biais du théâtre, du chant, de la danse, ou de la musique ...
- si la personne a plutôt envie de faire la rencontre de sa véritable personne, et se recréer à son image, je proposerais un travail sur le mandala corporel, le masque, la peinture, l'écriture etc...
Il n'est pas possible de définir un plan art-thérapeutique à l'avance puisque tout dépend de là où en est la personne, de ses attentes, de ses demandes...
En tout cas, il me semble primordiale de retrouver une alimentation saine, même si c'est en très petite quantité. La saveur d'un fruit ou d'un légume non traité sera toujours plus appréciable.
Tout le monde mange ! et cela tout les jours !
Le contact avec la terre et la nature est aussi un plus pour retrouver le goût de vivre.(jardinnage, randonnées, marches au grand air...)
Alors c'est un combat de tout les jours que vivent les personnes atteintes de TCA, dans un monde où chaque jour est différent !
Rédaction : Ganaëlle Stride. Sources, un peu par-ci un peu par-là,
sur internet et dans mes lectures et expériences personnelles.