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Psycho-somatothérapeute, Musico et Art-thérapeute, Analyste, formation universitaire + Ecole Européenne des Psychothérapies Socio-Somato-Analytiques. Sur ce blog, vous trouverez des informations concernant l'Art et la Psychothérapie, des liens utiles, que des articles concrets et sérieux, des stages...

Les psychothérapies changent le cerveau

Marc Jeannerod
Article publié le 14/10/2009
La psychothérapie s’appuie sur la dynamique des relations entre un thérapeute et son patient. Elle n’en est pas moins active sur les mécanismes cérébraux déréglés par la maladie.
La psychothérapie est une méthode de traitement des troubles psychiques fondée sur la dynamique des relations entre un thérapeute et son patient. Tout en se distinguant des autres moyens d’intervention utilisés pour le traitement des maladies mentales, tels que les moyens pharmacologiques (médicaments psychotropes) ou physiques (chirurgie, électrochocs), elle n’en est pas moins active, au même titre que les autres moyens de traitement, sur les mécanismes cérébraux déréglés par la maladie.

Aux origines de la psychothérapie

La psychothérapie a déjà une longue histoire. Elle tire son origine de ce que Philippe Pinel, à la fin du XVIIIe siècle, appelait le « traitement moral ». Pour Pinel, l’opposition existe déjà entre le traitement moral, méthode « psychique », et les méthodes « organiques » (contention, stimulation, médication) utilisées à l’époque. Le médecin doit, selon lui, entrer dans le délire du malade dans le but de le ramener à la raison. A ses débuts le traitement moral se caractérise avant tout par sa nature empirique, sa seule ambition étant de susciter chez le malade aliéné des passions contraires à celles qui ont provoqué son aliénation : si l'aliénation a été causée par des passions, son traitement ne peut consister qu'à intervenir sur ces mêmes passions.
Pendant la seconde moitié du XIXe siècle, l’intérêt porté par Charcot aux troubles mentaux, et en particulier à l’hystérie, donne lieu à l’éclosion d’une nouvelle symptomatologie, celle de la « demi-folie ». Ce concept vague englobe une zone intermédiaire entre folie et raison, où voisinent des états nerveux plus ou moins bien définis comme la surexcitation nerveuse, le nervosisme, les névropathies, la neurasthénie, la névrose, formes mineures de l’aliénation, mais justiciables d’une thérapeutique adaptée. Ainsi prend naissance une sorte de « direction morale » issue d’une vision humaniste de la folie et des rapports entre le fou et son thérapeute, voisine de ce que préconisaient les promoteurs du traitement moral. Plus tard, vers 1930, Karl Jaspers définit la psychothérapie comme un ensemble de méthodes de traitement qui agissent sur l’âme et le corps par des moyens s’adressant au psychisme. « Toutes exigent que le malade collabore et veuille guérir. La psychothérapie a son champ d’action dans la majorité des psychopathies et des troubles mentaux légers, chez tous ceux qui se sentent malades et souffrent de leur état psychique… » (1). La relation entre le médecin et son malade, insistait-il, doit s’établir à un niveau existentiel, entre deux personnes libres. C’est alors que le malade devient transparent à ses propres yeux et c’est dans la communication existentielle qu’il éprouve pleinement cette révélation et qu’il (re)découvre son autonomie.
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